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Jolie pivoine, à te regarder de plus près, un visage apparaît.
De bas en haut, je reconnais ton menton,
Une bouche aux lèvres ourlées entourée de bonnes joues,
Un petit nez et deux yeux difficiles à distinguer.
Tu caches ce visage au premier venu par le pourtour de tes innombrables pétales.
Je vois juste au-dessus de tes yeux une sorte de frange.
Elle retombe en avant, effaçant aux regards indiscrets ton front et l’expression de tes yeux.
Tu sembles cligner d’un oeil tant les rayons du soleil sont puissants.
Tout autour de ton visage d’autres pétales égaient ta face tout en la gommant.
Il faut t’aimer pour découvrir ton petit minois éphémère.
Je t’aime mon amie la fleur, je sais que dans quelques jours ta beauté se sera évanouie.
Tu m’as donné autre chose que l’admiration d’une pivoine quelconque.
Tu m’as offert ton humanité, la certitude forte qu’en toi existe…
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A vingt ans, je considérais les personnes dès la cinquantaine passée vieilles.
Les hommes comme les femmes n’y coupaient pas.
Je critiquais leurs vêtures, leur coiffure, leurs goûts et que sais-je encore !!!
Je leurs portais un regard qui manquait d’égards envers leurs rides et leurs bides.
Je les avais amputés de la notion de désir, d’amour, de vie et de projets.
Qu’un de ces hommes puisse éprouver pour moi du désir me semblait répugnant.
Je n’hésitais pas à le stigmatiser de vieux dégueulasse et de vieux chnoque.
Les regards posés sur moi et les taquineries un brin coquin me hérissaient le poil.
Mais pour qui se prenait-il ? Une jolie fille comme moi, j’étais ulcérée !!!!
A trente ans, j’avais toujours vingt ans dans mon âme, dans mon corps et dans mon cœur.
Cependant, j’avais évolué sur le plan professionnel mais pas à titre personnel.
A quarante puis cinquante ans, j’étais inconsciemment pleine de mes vingt ans.
A cette époque, mon comportement en société était fanfaronnades d’adolescente attardée !!!
Je ne me rendais même pas compte du ridicule de la situation lorsque je forçais la dose !!!
Je croyais exister, être intéressante, vibrante, sensuelle et attirante.
En vérité, la solitude se profilait déjà à l’horizon car pas de compagnon.
A force d’avoir dénigré les hommes qui maintenant avaient mon âge, ils ne m’attiraient pas !!!
Cette semaine, j’ai eu deux renvois de la part de jeunes gens :
Des jeunes filles faisaient une enquête. Elles m’ont gentiment dit que je faisais partie des personnes âgées et m’ont demandé si j’avais des problèmes pour me déplacer.
Cela a été un choc, une prise de conscience sans miroir.
L’autre, de la part d’un jeune adulte à qui j’ai fait une taquinerie pleine de sous-entendus en ne respectant pas son espace de sécurité intime.
Le pauvre gars a réagi comme cela se devait avec une répulsion physique sans mot à mon égard puis il est devenu rouge comme une tomate.
Ce qui me chagrine dans le rapport que j’ai bêtement instauré avec ce jeune homme, c’est qu’il y a de part et d’autre du respect.
Aujourd’hui, je fais mon mea culpa envers ceux que j’ai méprisé lors de mes vingt ans interprétant leurs intentions car je sais maintenant qu’elles n’étaient pas mal intentionnées mais juste vie et qu’ils étaient ancrés dans leurs tendres années, celles des vingt ans.
De même, je demande pardon aux jeunes gens croisés maintenant et que je regarde avec les yeux de ma jeunesse finie. Je ne leurs ferai aucun mal, je n’ai pas la moindre envie de leurs porter un regard qu’ils pourraient juger lubrique.
Je les envie de ce que je n’aurai plus jamais, c’est tout.
A ma grande surprise, je découvre être l’heureuse élue de différents gains de la part de WordPress:
- Une voiture,
- 150 euros de courses tous les mois,
- Cinq mille euros,
Je suis étonnée et je finis par me demander si piratage il y a !!!!!
Mais de la part de qui et pourquoi moi ?
J’ai même été dans l’obligation de supprimer deux articles sur mon blog Worpress: l’un relatif aux courses tous les mois et l’autre concernant les cinq mille euros.
En quelque sorte, quelqu’un a la possibilité d’écrire à ma place sur mon blog !!!! C’est ahurissant …..
Par contre ces deux articles apparaissent toujours sur Facebook !!!!!
C’est infiniment déstabilisant ….
Blog, Facebook, au point que par moment le désir de mettre un terme aux inscriptions me titille franchement les neurones.
Voila, mes doléances, laissez-moi écrire en paix et quand je n’écris pas foutez-moi la paix.
Je ne pense pas révolutionner la poésie française au point de bénéficier de tels lots à moins qu’ils ne soient de consolations !!!!!
Pivoine 